jeudi, juin 23, 2011

Tragédie grecque.

Elle le suppliait au téléphone, elle pleurait de tout son saoul, c'était surnaturel.
Comment peut on aimer et se détruire mutuellement à ce point? Ca m'a brisé le coeur pour elle, pour eux, pour leur 49% de bonheur et 51% de larmes. Ca m'a aussi complètement flippée. Comment est-ce possible? Comment dépendre de quelqu'un à ce point? Comment effacer tout ses repères et faire de l'autre son pilier? Comment faire tout cela alors que c'est si destructeur? Je ne sais pas quel amour c'est, mais je sais que ça l'est. Mais je ne veux pas de cet amour là, jamais. Je préfère me dire que j'aurai du "ça aurait pu mais..." , que ça. Ce serait du suicide pour une personne normale, et encore plus pour quelqu'un comme moi.
Et puis en l'entendant pleurer de l'autre côté du mur je me suis rendue compte de mon égoïsme altruiste. Je ne sais pas être complètement égoïste, mais quand je donne une petite part de moi s'attend à du donnant donnant. Pas que ça veuille dire que je fais tout par intérêt, mais plutôt que, naïvement, je me dis que l'autre en ferait autant pour moi. Mensonges. Et pourtant je continue. On l'a mise dans le taxi, je l'ai prise à bras le corps, je n'ai jamais eu aussi peur de voir ses menaces devenir réalité. J'ai dépensé mes sous "post examens" pour son trajet. Je ne sais pas comment s'est déroulé le reste de la soirée pour eux, mais c'est la dernière pour moi. Désormais je rentrerai toujours chez moi.
Et puis à cinq heures du matin, le sommeil, enfin. Mais oh, comme ça me tue de ne pas avoir eu les mots qu'il fallait pour elle, alors qu'assises dans son lit, elle me décrivait son parfait amour ni réciproque, ni unilatéral. Juste bancal. "Tu...tu vas pas pleurer hein?" . Heureusement que je ne suis pas psychologue. Depuis quand est-ce que mon affection h24 s'est transformée en une espèce de pudeur des sentiments? Je suis capable de parler d'histoire de baise sobre ou non, mais dès que les sentiments de quelqu'un, ou les miens entrent en jeu, y'a plus personne pour avoir le mot qu'il faut. C'est parce que j'ai eu un effet feedback suite à la première fois qu'on a joué avec moi comme une petite poupée. Mais au lieu d'être un peu méfiante, ma dose de naïveté a doublé en même temps que mon sarcasme et mon ironie face à toute forme de romance. Je sers à rien. Je suis tellement fatiguée. Et puis les résultats demain.


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