Que c'est la fatigue qui me fait ressasser ces conneries.
C'est idiot, à dix huit ans, d'avoir peur de cette chose tellement naturelle qu'on appelle l'amour.
Je ne veux plus. Je ne veux pas. J'ai jamais voulu, peut-être. Il m'a fait tellement mal, en fait. La situation pourrait être plus dramatique, je le sais. Mais je sais aussi que je suis en train de tanguer, sans vraiment savoir que faire à la prochaine opportunité. Dire oui, dire non, ne rien dire du tout, tout faire foirer, annuler. C'est quand on ne s'attend pas à une telle fin qu'elle fait le plus mal. C'est un an après que j'en tire la leçon. C'est con de lui en vouloir? D'avoir envie et pas envie du tout à la fois qu'il sache qu'il me fait encore mal maintenant? Que j'ai comme une cicatrice à l'intérieur, qu'en fait ça ne se fermera jamais, que faire confiance ne fait plus partie de mon vocabulaire à seulement dix huit ans? Je suppose que c'est moi qui me prend trop la tête, que "mais non ils ne sont pas tous comme ça". Ah bon. Et j'arrive pas à vraiment l'accuser. Parce que lui non plus ne s'y attendait pas. Je devrais logiquement en vouloir au tout premier. Mais ça n'a pas fait mal, pas autant, parce que je savais que ça ne marcherait pas. J'avais eu cette lucidité. Alors je fais quoi, hein? Je laisse les choses comme elles sont, avec mon barrage inconscient, celui qui bloque ceux que j'intéresse au premier abord, parce que je n'ai pas l'air de comprendre leur intérêt? Je me noie dans l'opposé, je fonce tête baissée, je fais n'importe quoi avec n'importe qui? Je me barricade dans mes frustrations et ma petite colère, comme une enfant, je mets tout dans le même sac, je m'empêche d'essayer d'être heureuse comme ça? Je sais pas ce que je veux, je saurai jamais. J'ai l'impression que ces histoires d'amour calmes et posées sont hors de ce monde. De mon monde en tout cas. Que c'est pour toutes ces jolies filles qui sont bien dans leur tête, ou qui font très bien semblant de l'être. Pas pour celles qui se détruisent elles-mêmes. La fuite a toujours été mon mécanisme de défense face au émotions. Je ne sais pas si je vais encore savoir fuir longtemps.
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