samedi, octobre 22, 2011

Tell me your name, stranger.


Etranger. Un mot qu'on utilise souvent dans un contexte bien précis, pour nommer un intrus, celui qui n'a rien à faire ici, "chez nous".

Mais l'étranger est à tout les coins de rue. Prenez le bus. Asseyez-vous au fond, comme d'habitude, écouteurs dans les oreilles et regard modestement baissé. Puis relevez la tête et voyez comme il est difficile de croiser un regard. Hormis celui du gars mignon là bas qui vous zieute depuis quelques minutes, ou le vieux monsieur en face qui lorgne vos cuisses de façon dégoûtante, personne ne vous regarde.Quand vous vous levez pour céder votre place à une personne âgée, c'est à peine si on ne vous applaudit pas. On est pourtant dans une ère où communiquer est si facile, nécessaire, on doit tout le temps savoir qui fait quoi, où sont les autres, c'en est oppressant. Et pourtant aborder un inconnu qui a attiré notre regard nous est impossible. Cherchez la logique.


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